Etape 14 - L'île de Sanibel
Lundi 14 janvier 2013. Une petite heure de route et nous voilà à l'île de Sanibel, une des plus belles réserves ornithologiques du monde... 230 espèces d'oiseaux recensées... et des alligators dans les marais !
Le pont qui permet d'accéder à l'île principale est impressionnant. Au pied de celui-ci, on aperçoit quelques belles plages de sable fin... "Tu sais quoi, Aurélie, si on a le temps, on pourrait peut-être faire encore trempette après le parc..." C'est dur les vacances !
Nous voici donc à N. "Ding" Darling National Wildlife Refuge **, le fameux parc en question. "Sanctuaire de la nature tropicale luxuriante." Les mots du Routard nous donnent l'eau à la bouche. Ici, se dresse un paradis naturel. Du coup, on file insouciants vers ce havre de paix. La mangrove jusqu'à perte de vue. Des joncs, des arbres pétrifiés, des oiseaux au milieu du marais, des fleurs jaunes, des acajous et des carapaces de bestioles dont je n'ai pas compris le nom après l'avoir demandé gentiement à une Rangers sympa comme tout... Bref, tout ça n'est pas très emballant au final. Il y a bien quelques ibis et hérons qui barbotent dans l'eau, mais rien de bien sensationnel. "La mangrove, on l'a déjà vue aux Everglades." Le verdict d'Aurélie tombe comme un couperet. D'un autre côté, j'ai bien du mal à la contredire. On a beau s'arrêter de point de vue en point de vue, c'est toujours le même paysage de mangrove qui s'offre à nous. "Et si on suivait ce petit sentier ?" Peine perdue. Quatre cents mètres de marche pour voir toujours la même végétation. "Tiens, il y a aussi des alligators, par ici..."

Quelle déception ! Du coup, pour se consoler, on se cherche une plage sympa où se reposer un peu et tester l'eau du golfe du Mexique. Après plusieurs essais infructueux, on file vers l'extrémité de l'île où nous attend une belle plage de sable blanc. Ici, le sport national est le ramassage des coquillages. Franchement, j'ai passé l'âge. Du coup, on trempe encore les pieds dans les eaux du golf avant de se sécher et de rejoindre la voiture. 355 km au compteur et 3 h 40 de route jusqu'à Orlando.
Quatre heures plus tard, on arrive à bon port. "Et si on mangeait un petit steack au Longhorn du coin, Aurélie ?" Bonne pioche ! La viande est délicieuse et les gens sont sympas comme tout. De quoi nous remettre de notre crise d'angoisse et de fou rire quand Aurélie m'apprend qu'on risque d'être les "champions du monde" du Sunpass ! A 90 euros d'amende pour chaque infraction commise, on évalue la note à quelque 400 euros ! "Dis-moi Aurélie, tu n'as pas l'intention de changer de département par hasard ? Je compte bien revenir aux USA avec ma fille, mais pas dans un bel uniforme orange !" Nouvelle crise d'angoisse. Un radar nous flashouille au poste de péage alors qu'on vient de faire l'appoint. Je crois bien qu'il y a un truc de bizarre quand même dans ce pays. Il va falloir qu'on parle sérieusement avec Billy the black, le type qui nous a loué la voiture à Miami !


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